Une vive polémique secoue le Cameroun alors que James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits humains, est accusé de harcèlement sexuel par son ancienne cheffe de cabinet, Judith Espérance Nkouete Messah. Cette affaire a récemment pris une tournure judiciaire, suscitant des réactions et des controverses dans le pays.
Licenciement de Judith Espérance Nkouete Messah et réactions
Après les accusations portées contre James Mouangue Kobila, Judith Espérance Nkouete Messah a été licenciée de son poste de cheffe de service de la traduction et de l’interprétation au sein de la Commission des droits humains. Cette décision a provoqué un tollé, avec de nombreuses voix critiquant le licenciement de Messah et remettant en question les motifs de cette action disciplinaire.
Contre-attaque
James Mouangue Kobila a réagi en déposant à son tour une plainte en justice contre son ancienne directrice de cabinet. Il l’accuse de diffamation, ainsi que d’autres chefs d’accusation tels que l’outrage privé à la pudeur, les menaces conditionnelles, le chantage et les blessures légères. Une bataille judiciaire s’engage, suscitant de vives réactions et attirant l’attention sur l’affaire.
Réactions de l’ONG Mandela Centre et demande de démission
L’ONG Mandela Centre a dénoncé les accusations portées contre James Mouangue Kobila, qualifiant les allégations de « graves abus éthiques » et critiquant la réaction du président de la Commission des droits humains. L’organisation a exigé la démission immédiate de Kobila et suspendu toute collaboration avec l’Institution nationale des droits de l’homme du Cameroun jusqu’à nouvel ordre.
Affaire en cours et prochaines audiences
Les accusations et les poursuites en justice se poursuivent dans cette affaire. James Mouangue Kobila est attendu devant le tribunal pour une prochaine audience le 7 mai. Il a également intenté une action en justice contre le journaliste Brand Kamga de Naja TV et le PDG du groupe Naja International, Wesleg Nanse, les accusant de complicité de diffamation lors d’une récente interview télévisée. Les deux parties sont convoquées devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé le 2 avril 2024.L’affaire de harcèlement sexuel présumé impliquant James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits humains du Cameroun, et Judith Espérance Nkouete Messah, son ancienne cheffe de cabinet, suscite une polémique et une controverse dans le pays. Les accusations, les licenciements et les poursuites en justice ont attiré l’attention sur l’importance de l’éthique et de la responsabilité dans les institutions nationales des droits de l’homme. L’affaire reste en cours et les prochaines audiences détermineront la suite des événements.
Paru dans LE DRAPEAU N°0310 du lundi 25 mars 2024