Une situation tendue se profile dans le secteur de la bière au Cameroun, avec le risque de perturbations dans l’approvisionnement des points de vente. Un différend oppose les transporteurs routiers et les producteurs d’alcool, mettant en péril la continuité des livraisons de bière dans le pays.
La Cameroon Alcohol Producers Association (Capa), qui représente les industries brassicoles, a reçu deux correspondances de la part du conglomérat des transporteurs routiers, demandant une revalorisation de 15% sur le tarif de transport des produits brassicoles. Cependant, ces demandes sont restées sans réponse, suscitant l’indignation des transporteurs.
Face à cette situation, les transporteurs ont annoncé leur intention de cesser leurs activités à partir du premier weekend d’avril, si aucune mesure n’est prise pour répondre à leurs demandes. Cette décision pourrait entraîner des perturbations importantes dans la chaîne d’approvisionnement et provoquer une pénurie de bière dans les bars, les restaurants et autres lieux de vente.
Les sociétés brassicoles impliquées, telles que les Sabc, UCB, Guinness, Brasaf et Gracedom, n’ont pas encore réagi publiquement à cette revendication. Cependant, il est à craindre que si elles acceptent d’augmenter les tarifs de transport, cela se traduira par une hausse des prix de la bière pour les consommateurs.
Les transporteurs soulignent les difficultés financières auxquelles ils sont confrontés en raison des factures impayées par les sociétés brassicoles. Avec les coûts croissants du carburant et l’absence d’ajustement des tarifs de transport, les transporteurs affirment ne plus pouvoir réaliser de retour sur investissement et rembourser leurs dettes.
Cette situation met en évidence un dialogue de sourds entre les transporteurs et les brasseries. Les transporteurs estiment que l’État devrait apporter un soutien spécifique pour compenser les coûts supplémentaires liés au transport, tandis que les brasseries se disent contraintes de répercuter ces augmentations sur le prix des boissons en l’absence de mesures d’accompagnement.
Il reste à voir si un accord pourra être trouvé entre les parties afin d’éviter les perturbations dans l’approvisionnement en bière. Dans le cas contraire, les consommateurs pourraient être confrontés à des pénuries de bière et à une éventuelle hausse des prix, ce qui pourrait avoir un impact sur l’industrie brassicole et les consommateurs au Cameroun.
C.T