Ils ont signé leur lettre de démission le 04 avril dernier, à l’adresse du président régional SDF de l’Extrême-Nord. Ils dénoncent entre autres, « l’absence d’un leader charismatique à la tête du parti » et le « refus du SDF de soutenir l’Alliance politique pour le Changement » qu’ils considèrent pourtant comme la véritable coalition.
Dans le grand Nord, le front est ouvert entre le Social Democratic Front (SDF) et le Front pour le Changement du Cameroun (FCC) de Jean Michel Nintcheu, ex militant du SDF exclu du parti par Ni John Fru Ndi, quelques temps avant sa mort. Après avoir créé son FCC, l’ex-cadre du SDF a décidé il y a quelques semaines de marquer le terrain dans le grand Nord.
Quelques temps après, plusieurs militants du Parti hérité par Joshua Osih sortent déjà des rangs, en cascade pour rejoindre monter dans la barque politique du FCC. Le 04 avril 2024, le SDF a en effet perdu treize militants dans l’Extrême-nord. Dans leur lettre de démission avec effet immédiat, adressée au président régional SDF de la région, ils ont formulé plusieurs griefs.
« – Absence d’un leader charismatique désormais à la tête du parti ;
– Refus du SDF de soutenir l’Alliance Politique pour le Changement (APC), la véritable coalition de l’opposition camerounaise aujourd’hui capable de libérer définitivement le Cameroun ;
– Rapprochement unilatéral avec le régime RDPC au pouvoir qui pris notre pays en otage depuis 40 ans »
Le parti de l’espoir ?
Le FCC, anciennement connu sous le nom de Rassemblement pour la Patrie, a modifié ses statuts pour adopter ce nouveau nom. Le parti compte déjà plusieurs membres du G27, un groupe de dissidents du SDF qui ont été exclus.
La décision de Nintcheu de créer son propre parti politique fait suite à des désaccords sur la ligne politique du SDF et les nombreuses exclusions qui ont affaibli le parti. Ces exclusions ont conduit à la formation du G27, qui s’est donné pour mission de poursuivre le combat pour les libertés et la démocratie au Cameroun.
La création du FCC marque une étape importante dans la carrière politique de Jean Michel Nintcheu, qui aspire à la présidence du Cameroun en 2025. Ce nouveau parti compte bien marquer le paysage politique camerounais en mobilisant le soutien populaire au-delà de 2025.