Sur 519 structures sanitaires privées répertoriées au Cameroun, plus de 300 exercent dans l’illégalité. Révélations faites par la Direction de l’Organisation des Soins et de la Technologie(DOST), service en charge du suivi des formations sanitaires au Ministère de la Santé Publique du Cameroun.
La clandestinité et l’illégalité. Voilà les principales pathologies qui rongent les structures hospitalières du secteur privé au Cameroun. Sur 519 structures sanitaires privées répertoriées dans le pays, plus de 300 exercent dans l’illégalité. Ces statistiques ne sont pas de nous mais de la Direction de l’Organisation des Soins et de la Technologie(DOST), service en charge du suivi des formations sanitaires au Ministère de la Santé Publique du Cameroun.
Les mêmes chiffres ont été répétés en personne par le chef des lieux, Manaouda Malachie, le 20 Octobre 2023 au cours d’une audience accordée à un syndicat de médecins.
Comment en est-on arrivé là ?
Dans nos cités et agglomérations urbaines et même dans les campagnes, il n’est pas difficile de voir des enseignes qui fleurissent le long des rues indiquant une clinique, un centre hospitalier, un centre médical, un centre de santé. Ils pullulent nos villes et campagnes concurrençant parfois certains hôpitaux publics.
Ces structures sanitaires dont la plupart ont déjà la confiance des populations, exercent sans quiétude nuit et jour et pendant plusieurs années sous les yeux des autorités administratives et sanitaires sans que quiconque ne lève le petit doigt pour dénoncer une illégalité quelconque.
Comment se fait-il qu’aujourd’hui les autorités sanitaires déclarent sans gêne que des centaines de formations sanitaires exercent dans l’illégalité dans l’ensemble du territoire national. Pourquoi le Minsanté est-il incapable de fermer ces structures ? A t-il réellement la volonté de le faire ? Une réponse positive à cette question surprendra le Minsanté lui-même autant que l’opinion publique.