Face à l’anarchie persistante dans la ville de Yaoundé, le préfet du département du Mfoundi Emmanuel Mariel Djikdent et le Maire de la ville, Luc Messi Atangana intensifient depuis quelques jours, la riposte imposer l’ordre et la discipline dans le paysage urbain.
Désordre urbain et incivisme, fin de la récréation. Dans la ville de Yaoundé autorités administratives et municipales semblent décider a faire régner l’ordre par tous les moyens. Depuis quelques jours, les Yaoundéens vivent quelques clichés de cette guerre manifestement déclarée contre l’anarchie.
En effet, le 11 avril dernier, le public a reçu l’information selon laquelle plus d’une centaine de motos à usage taxi sont entre les mains des autorités. Les agents de sécurité les ont saisies sur ordre du préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, apprend-on. Une saisie qui se veut l’une des mesures prises par le n°1 du département du Mfoundi au cours d’une réunion qu’il a présidée la semaine dernière. La rencontre a connu la présence des présidents des syndicats et d’autres autorités administratives, municipales et sécuritaires.
Au cours de ces assises, Emmanuel Mariel Djikdent a dit avoir décidé de passer à la phase répressive après plusieurs campagnes de sensibilisation. Cette phase a notamment consité à prévenir les conducteurs de motos de se limiter aux zones autorisées d’accès et à d’autres acteurs à respecter la loi. La semaine dernière, le préfet à décidé de la fermeture de 42 débits de boissons exerçant des activités d’hôtellerie dans la ville. Le patron du département a aussi interdit les contrôles intempestifs faits par des agents illégaux qui procédaient au retrait des pièces aux automobilistes. Mais, ces agents se retrouvent maintenant au niveau des périphéries de la ville, sur des axes reliant la capitale aux banlieues.
Affichage anarchique
De son côté, le Maire de la ville, Luc Messi Atangana sort, lui aussi de son bureau pour affronter l’indiscipline et le désordre urbain qui semblent vouloir plomber la ville sept collines.
L’opération, initialement prévue pour démarrer le 5 avril, a finalement été lancée le mercredi 10 avril et va durer six semaines dans toutes les rues de la capitale, a déclaré à SBBC Junior Daniel Mbilongo, directeur de l’agence de suivi de la publicité auprès de la CUY. « La Communauté urbaine est l’autorité compétente pour autoriser l’affichage publicitaire. Pourtant, certaines entreprises optent pour l’affichage frauduleux depuis des années », dit-il.
Cette campagne cible l’affichage non autorisé et donc, non payé à l’autorité compétente, ajoute M. Mbilongo. Il indexe aussi bien les PME locales que les multinationales qui, déplore-t-il, continuent d’agir délibérément en marge de la réglementation en vigueur. En effet, dans la course à qui va toucher le maximum de personnes, les agences publicitaires n’hésitent pas à implanter des panneaux publicitaires sur les axes routiers où le trafic est dense, même en violation de la réglementation en vigueur.
Et depuis le 10 avril dernier, l’autorité municipale sillonne déjà les artères de la capitale pour les libérer ces affiches publicitaires anarchiques. L’opération a été lancée par la commune d’arrondissement de Yaoundé 1.