« Motsepe est entrain de reproduire les mêmes erreurs qui ont fait qu’en 2002, toutes les stars africaines, Weah, Abedi Pelé, Milla, Bell…s’étaient rangées derrière Blatter et en bloc contre Hayatou pour les élections à la FIFA. Tous lui reprochaient d’avoir éloigné les stars qui ont battit la CAF et sa réputation», rappelle le journaliste sportif, Commentateur de Coupes du Monde.
Quatre jours après le Communiqué de la Confédération africaine de football qui annonçait l’ouverture d’une enquête contre Samuel Eto’o, le président de la Fécafoot, au sujet des allégations de corruption et de favoritisme de certains clubs, Martin Camus MIMB condamne avec véhémence, les mots et les process de la CAF. Selon lui, l’instance faîtière du football africain dirigée par Patrice Motsepe a manqué de manière sur une affaire qui concerne un joueur de classe exceptionnelle comme Samuel Eto’o.
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« Ouvrir une enquête en cas d’accusation n’est pas en soi un problème. C’est communiquer dessus, les mots utilisés et le process qui dérangent. D’abord pour ceux qui ne le savent pas, les fédérations sportives africaines n’ont pas un rapport de subordination dans l’administration de leurs structures avec la CAF. Toutes y compris la CAF elle-même, reçoivent les instructions de la Fifa. C’est pourquoi vous verrez qu’il y a une année d’affiliation à la CAF et une autre à la fifa. Parce que ce n’est pas la CAF qui affilie les associations et n’est pas une étape obligatoire dans le processus d’affiliation à la FIFA. Pour caricaturer, on peut refuser de disputer les compétitions de la CAF et disputer celles de la FIFA.
Je trouve que les mots utilisés pour qualifier publiquement une légende du football africain, qui a contribué à construire cette CAF et à lui donner la crédibilité qu’elle peut avoir aujourd’hui, manquent de courtoisie et d’élégance. Parce que pour que les droits de retransmission des Can atteignent les chiffres records qui obligeaient les grandes télévisions européennes à courir vers l’Afrique, il fallait que des stars comme Eto’o, Drogba, Adebayor et autres, abandonnent leurs clubs en pleine saison pour disputer cette compétition. S’ils ne sont pas à un niveau de performance en Europe, les télévisions européennes ne seraient jamais venues débourser autant d’argent. Non pas que la Can n’était pas interessante avant, mais elle ne brassait pas d’argent. Pour cela, il fallait un peu de courtoisie. Envoyer une délégation, échanger, trouver ou non la nécessité d’une enquête et communiquer. Motsepe est entrain de reproduire les mêmes erreurs qui ont fait qu’en 2002, toutes les stars africaines, Weah, Abedi Pelé, Milla, Bell…s’étaient rangées derrière Blatter et en bloc contre Hayatou pour les élections à la FIFA. Tous lui reprochaient d’avoir éloigné les stars qui ont battit la CAF et sa réputation. Nous voici donc en plein dans le même scénario.
Maintenant sur la pertinence des conclusions si jamais l’enquête était menée. De quel pouvoir dispose la CAF sur la Fecafoot puisque mêmes les subventions viennent de la FIFA ? Au meilleur des cas, ils ne pourront que transmettre à la FIFA pour une nouvelle enquête. Évidemment la seule chose faisable au niveau de la CAF est de prononcer une inéligibilité (ah… voilà le truc!)du Président de la Fecafoot qui du reste peut être attaquée à la FIFA ou ailleurs. Passé le temps de jubilation des adversaires et initiateurs, je veux poser une question : Quelle enquête antérieure la CAF a mené dans une fédération et quelles conclusions ont été prises en dehors du folklore classique ? Je peux comprendre qu’il y aient des divergences fortes sur la gestion, mais je ne peux pas comprendre qu’on se trompe de façon aussi outrageuse sur l’efficacité d’une telle procédure, sauf si le principal objectif est de s’attaquer à la crédibilité et à l’honorabilité d’un individu. La CAF a ce semblant de niveau aujourd’hui, parce que les joueurs du niveau de Samuel Eto’o et autres Roger Milla ont existé. On ne peut pas manquer autant d’élégance. C’est inacceptable ! Mè mal por. Balè u mbep mangè u soña bé nyè maheya. C’est le début du long week-end. Régalez vous !
Martin Camus MIMB »