52ème Fête Nationale de l’Unité : Cameroun entend demeurer un pays uni et pacifique
Carole Tamba
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Le Cameroun, un pays pacifique, et qui entend le demeurer. Le seul fait de le déclarer place notre pays sinon en opposition, du moins en déphasage avec la vogue belliciste ambiante, tendance alimentée par la résurgence des ambitions hégémoniques, subtiles ou sournoises pour d’aucunes, alambiquées et dévergondées pour d’autres.
En effet, et fort de son statut de première puissance économique de la sous-région Afrique Centrale, il eût paru normal et même naturel, de s’arroger un droit de regard sur les orientations des pays de cette zone que l’on prendrait pour sa sphère d’influence, son espace vital dans lequel l’on assumerait la responsabilité de protéger des intérêts définis de manière unilatérale. Une posture en tous points conforme aux canons d’une certaine géopolitique. Celle de la rivalité ayant pour corollaires la compétition, puis la confrontation.
Au contraire, en inscrivant l’adjectif « pacifique » dans la thématique de cette 52ème Fête Nationale de l’Unité, notre pays exprime à la face du monde certes son désir d’épanouissement, puisqu’il y est aussi question de prospérité, mais dans le cadre d’une bonne entente avec tous.
Pour singulier qu’il puisse paraître par ces temps de montée en température des antagonismes égotiques, l’état d’esprit du Cameroun n’est dicté ni par la peur, du fait d’un quelconque manque de capacités, moins encore par défaitisme, du fait du souvenir d’une mésaventure antérieure.
La préférence du Cameroun et des camerounais pour la paix résulte du constat selon lequel il est plus bénéfique d’investir ses énergies et ressources dans l’acquisition et la mise en valeur des potentiels, plutôt que de sacrifier ces énergies et ressources dans de ruineuses expéditions ayant pour but la domination et l’accaparement. D’ailleurs, la nature a si richement doté notre pays que nul n’est besoin de recourir à des conflits fratricides, ni à des guerres de conquête, pour assurer notre prospérité. Le cas échéant, la coopération avec partage équitable des efforts devient la règle.t
Pour autant, notre irénisme à la fois ontologique et logique, ne saurait être une jouissance béate des très espérées et toujours insaisissables dividendes de la paix. Vivre en paix exige d’apporter chacun son écot de fraternité et de tempérance dans nos rapports de tous les jours. Vivre en paix engage chacun d’entre nous à contribuer intellectuellement et techniquement à l’atteinte de la prospérité commune, une œuvre toujours recommencée. Vivre en paix aussi, c’est avoir constant à l’esprit que tous, à quelque endroit où l’on se trouve, sommes ambassadeurs et défenseurs de notre Patrie.
Pour ce faire, il n’y a pas meilleure indication que L’Unité. C’est elle qui nous permettra de jouir sereinement du fruit de notre labeur sur cette terre de lumineuses opportunités. Mieux que les armes, c’est l’Unité qui saura agréger et multiplier nos forces face à l’adversité, face surtout à ces confrontations qui nous sont promises. Parce qu’un peuple uni, reste un peuple invincible. /-
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la
Communication-MINDEF
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