Un calme précaire est observé ces derniers mois sur le pourtour du lac Tchad. L’on note en effet, un net infléchissement de l’activité terroriste aussi bien sur ce plan d’eau que dans ses environs. Dans les pays bordant cet espace considéré jusque tout récemment encore comme étant un important foyer d’insécurité, la vie reprend graduellement son cours.
Avec le retour des pluies, la régénérescence de la nature et l’activité agro-pastorale aident à refouler au tréfonds des mémoires, l’insoutenable souvenance des années de désastres et de massacres perpétrés par les extrémistes dogmatiques de sectes obscurantiste et séparatiste.
Il est vrai que de rares violences armées sont encore signalées par endroits dans nos Régions administratives de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais celles-ci sont purement opportunistes, et dans tous les cas résiduelles, l’élan invasif des terroristes et des mouvances affinitaires criminelles ayant été brisé net par l’énergique riposte de nos intrépides Forces de Défense et de Sécurité.
En dépit du retentissement sardonique que leur donnent certaines caisses de résonance, les actes de rapine actuellement enregistrés sont sans commune mesure avec les razzia systématiques et à grande échelle connues du temps où ces nébuleuse étaient à l’apogée de leurs capacités de nuisance. A se demander pourquoi autant d’énergie est dépensée dans la construction de narratifs visiblement fallacieux, pourquoi autant d’intérêt est accordé à la promotion des sanglants faits d’armes d’une engeance dont personne ne veut chez soi ???
Autant de choses qui font dire que des agents étrangers sont aux manettes de l’activité terroriste dans notre pays. Et qu’à défaut de l’emporter sur le terrain, il pourrait toujours s’avérer utile de perpétuer les opérations psychologiques de désinformation, dans l’espoir de parvenir à gagner l’opinion, après avoir désorienté ses perceptions.
Car pour les assassins de nos populations, plus rien ne va. Avec des effectifs réduits comme peau de chagrin, un armement et des provisions qui se raréfient à cause de la rupture des lignes d’approvisionnement, l’étendue de la désespérance oblige la coalition ennemie à vivre d’expédients. Envolé le fantasme jouissif d’un califat esclavagiste dégoulinant de sang, évanoui le rêve d’omnipotence sur un proto-Etat livré à toutes les pratiques licencieuses.
En ce qui le concerne, avec une remarquable efficacité, en toute responsabilité et souveraineté, le Cameroun s’est juré de briser ce cercle infernal de fragmentation du territoire et d’avilissement de l’Homme. La Nation et son Armée y travaillent sans relâche. Que des personnes vulnérables comme les réfugiés et déplacés soient en mesure de mener des activités économiques, est donc une preuve éclatante de ce que le calme et la sécurité sont de retour dans ses zones anciennement crisogènes.
Toutefois, et en la considérant telle qu’elle est menée sous diverses latitudes et sur tous les continents, la guerre contre les menaces asymétriques a ceci de particulier qu’elle se prolonge dans le temps, avec des pics d’activités plus ou moins intenses, plus ou moins cycliques. C’est à partir de cette dynamique faite de gradualités, de capacités et d’occurrences qu’il convient d’appréhender les péripéties de la guerre que livre le Cameroun aux terroristes fondamentalistes dans l’Extrême-Nord, ainsi qu’aux terroristes séparatistes dans ses régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. /-
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la
Communication-MINDEF