C’est un drame familial qui a secoué la communauté de Logbaba, dans l’arrondissement de Douala III, le 5 juillet dernier. Lors de la levée du corps de sa compagne Charlotte N., décédée le 4 juin 2024 des suites d’une maladie, Gervais M. a appris que les deux enfants qu’ils avaient ensemble n’étaient en réalité pas les siens.
Charlotte N., âgée de 35 ans, tenait un salon de coiffure et vivait depuis 11 ans avec Gervais M., un comptable de 34 ans. Ensemble, ils avaient eu deux enfants, une fille de 10 ans et un garçon de 8 ans. Après le décès de Charlotte, sa famille a réclamé la garde des enfants, provoquant des tensions avec Gervais.
Lors des préparatifs des funérailles, la mère de Charlotte, Mme Sophie, a annoncé que sa fille serait enterrée dans son village natal, et non chez Gervais comme ce dernier l’espérait. C’est alors que les choses ont dégénéré.
Le jour de la levée du corps, Mme Sophie a pris Gervais à part et lui a révélé que les enfants n’étaient pas de lui, mais d’un autre homme, un cadre dans une grande entreprise. Cette nouvelle a provoqué un violent affrontement à la morgue, nécessitant l’intervention de la police.
« C’était un véritable choc pour Gervais, témoigne un proche. Il s’est effondré en apprenant que ces enfants qu’il aimait n’étaient pas les siens. La tristesse a rapidement laissé place à la colère. »
Les tensions se sont poursuivies lors de la veillée funèbre à Edéa le soir même, puis lors de l’enterrement le lendemain dans le village natal de Charlotte. Gervais a même été empêché d’assister à l’inhumation par certains membres de la famille de sa compagne.
Aujourd’hui, Gervais compte porter l’affaire en justice et faire réaliser des tests ADN pour établir la véritable paternité des enfants. Il a également perdu tout contact avec eux depuis les événements du 5 juillet.
« C’est une situation extrêmement douloureuse, à la fois pour Gervais mais aussi pour les enfants, qui se retrouvent pris dans cette tourmente familiale, déplore un expert en droit de la famille. Les conséquences psychologiques risquent d’être lourdes pour tous. »