Trois mois après le décès tragique de son fils de 15 mois, Francis Ngannou, le célèbre champion de MMA connu sous le nom de « The Predator », s’est ouvert pour la première fois sur les circonstances douloureuses entourant cette perte. Dans une interview émouvante, Ngannou a retracé les événements qui ont conduit au décès de son fils Kobe, nommé en hommage à la légende du basketball Kobe Bryant.
Une malformation cérébrale non diagnostiquée
Le petit Kobe souffrait d’une malformation cérébrale qui n’avait malheureusement pas été détectée malgré plusieurs examens médicaux. Ngannou raconte : « Il s’est évanoui deux fois. La première fois au Cameroun et nous l’avions amené à l’hôpital, ils n’avaient rien trouvé. La seconde fois c’était en Arabie Saoudite, on l’a amené à l’hôpital, ils lui ont fait un tas d’examens, l’EEG mais pas de radio ni de IRM. »
Les médecins avaient initialement diagnostiqué un poumon perforé et avaient rassuré Ngannou que tout irait bien. « Ils ont pensé au début que c’était de l’asthme. J’étais donc confiant, je me disais intérieurement que c’était des médecins professionnels », explique le champion.
L’annonce tragique
Alors qu’il se trouvait à Dubaï, Ngannou a reçu l’appel qui allait bouleverser sa vie. « J’étais sur une machine quand mon téléphone a sonné et c’était mon petit frère qui m’a dit, bro, rien ne va ici à la maison. Kobe ne respire plus. » La réalité de la situation a mis du temps à s’imposer à Ngannou, qui se trouvait dans l’incrédulité totale.
Entre impuissance et incompréhension
Accablé par le chagrin, Ngannou a évoqué les souvenirs indélébiles de sa relation avec son fils : « Cet enfant avait 15 mois, il était plus grand que son âge, il grandissait, il était l’enfant le plus joyeux ! » Le sentiment d’impuissance face à cette tragédie est particulièrement douloureux pour le combattant : « Je n’ai même pas pu me battre pour lui. Je me suis retrouvé impuissant en situation réelle, et ça fait mal, très mal! »
Les derniers moments
Ngannou se souvient avec émotion de sa dernière rencontre avec Kobe : « La dernière fois que je l’ai vu, je quittais le Cameroun. Il ne voulait pas que je parte, il avait tellement signé sur moi au point où il ne voulait pas que je le laisse seul. Il pleurait, mais je suis parti car je savais que j’allais revenir! »
L’autopsie et l’avenir
L’autopsie a été une épreuve particulièrement difficile pour Ngannou, mais elle a permis de comprendre ce qui s’était passé. « Ça fait du bien de savoir ce qui s’est passé, peut-être ça sauvera quelqu’un demain car le mystère planait », confie-t-il.
Aujourd’hui, Ngannou affirme que cette expérience a changé sa perspective sur la vie et la mort : « J’ai toujours aimé la vie, mais je me dis que si je meurs, au moins je retrouverai mon fils. Je n’ai plus peur… »
Cette tragédie personnelle offre un aperçu poignant de la vie privée de Francis Ngannou, révélant la vulnérabilité et la douleur derrière l’image du redoutable combattant. Alors qu’il tente de reprendre le fil de son existence et de sa carrière, Ngannou porte en lui le souvenir indélébile de son fils Kobe, une perte qui a profondément marqué sa vie et changé sa vision du monde.