Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, serait-il au bord de la faillite ? C’est en tout cas la crainte que laisse transparaître l’entrepreneur lors d’une récente interview télévisée, où il est apparu au bord des larmes en évoquant la situation difficile que traverse son entreprise.
Quelques mois seulement après l’inauguration de l’une des plus grandes raffineries d’Afrique, le groupe Dangote semble confronté à des obstacles de taille. Selon les déclarations du milliardaire, le gouvernement nigérian affirmerait ne pas être en mesure de lui fournir le pétrole brut nécessaire au fonctionnement de cette nouvelle infrastructure.
En effet, le Nigeria, pourtant l’un des plus importants producteurs de pétrole au monde, aurait déjà vendu une partie de sa production à des multinationales pétrolières dans le cadre d’accords d’exploitation. Le pays ne serait donc plus propriétaire de l’ensemble de sa production et ne pourrait donc pas la revendre à Dangote.
Furieux d’apprendre cette situation, Aliko Dangote a alors tenté de se tourner vers d’autres fournisseurs, notamment au Brésil et aux États-Unis. Mais là encore, il s’est heurté à un nouveau défi : le gouvernement nigérian a refusé d’accorder les licences d’importation nécessaires.
Ainsi, le groupe Dangote se retrouve avec une raffinerie flambant neuve, mais qui ne peut fonctionner qu’à mi-temps, faute d’approvisionnement en matière première. Un véritable casse-tête pour l’homme d’affaires, qui a déjà investi plusieurs milliards de dollars dans ce projet.
Cette mésaventure de l’un des plus riches entrepreneurs africains illustre une fois de plus les difficultés auxquelles sont confrontés les investisseurs sur le continent, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’énergie. Elle montre également la nécessité pour les États africains de revoir leurs politiques et leurs accords pour favoriser davantage le développement économique local.