Alors que la Journée mondiale contre l’hépatite est célébrée le 28 juillet, le point sur la situation épidémiologique de cette maladie au Cameroun montre que des efforts restent à fournir pour atteindre l’objectif d’élimination fixé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’ici 2030.
Selon les données, la prévalence de l’hépatite B dans la population générale camerounaise est de 11,2%, avec des disparités régionales importantes. Certaines régions comme l’Extrême-Nord affichent des taux particulièrement élevés, atteignant 17,7% de la population. À l’inverse, la région du Nord-Ouest présente une prévalence plus faible, à 7%.
Le profil épidémiologique est également préoccupant pour l’hépatite C, avec une prévalence nationale de 1,3% chez les 15-59 ans. Certains groupes à risque sont encore plus touchés, comme les personnes vivant avec le VIH (10%) ou les donneurs de sang (3,2%).
Quant à l’hépatite D, elle touche 10,5% des personnes atteintes d’hépatite B au niveau national. Mais là encore, on observe de fortes disparités régionales, avec des taux atteignant jusqu’à 53,7% dans la région forestière de l’Est.
Face à cette situation, le Cameroun doit intensifier ses efforts de prévention, de dépistage et de prise en charge des hépatites virales. La vaccination contre l’hépatite B, encore trop peu répandue, doit être renforcée, en particulier chez les populations les plus vulnérables.
Le développement de programmes de sensibilisation et de facilitation de l’accès au dépistage et aux traitements antiviraux est également essentiel pour endiguer cette épidémie silencieuse qui touche des millions de Camerounais. C’est un défi de santé publique majeur que le pays doit relever dans les années à venir, conformément à l’engagement international de l’élimination de l’hépatite virale d’ici 2030.