Dans un climat de montée des violences et de la haine envers les personnalités politiques en Allemagne, une candidate d’origine camerounaise aux élections locales a été la cible d’une attaque raciste.
Adeline Abimnwi Awemo, qui se présente sous la bannière de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans l’État de Brandebourg, a été agressée jeudi dernier alors qu’elle était en train de poser des affiches de campagne dans la ville de Cottbus. Selon les informations de la police, Awemo a été frappée au cou et soumise à des insultes racistes par une femme de 29 ans.
« Vous n’êtes pas des humains », aurait lancé l’aggresseur à la candidate d’origine camerounaise, qui était accompagnée de sa famille au moment des faits. Awemo a dû être transportée à l’hôpital pour recevoir des soins, mais elle est heureusement hors de danger.
Cet incident s’inscrit dans un contexte particulièrement préoccupant en Allemagne, où les personnes politiquement actives, en particulier celles issues de minorités, font de plus en plus face à des violences et à de la haine.
Le président de l’État de Brandebourg au sein de la CDU, Jan Redmann, a fermement condamné cette attaque, qualifiée de « crime » et a annoncé son intention de se rendre à Cottbus pour apporter son soutien à Adeline Abimnwi Awemo.
De son côté, Carsten Linnemann, secrétaire général fédéral de la CDU, a déploré que « la haine et la violence soient en hausse » et que « la polarisation continue de s’intensifier » dans la société allemande.
Cet événement intervient également quelques jours après le meurtre d’un homme d’origine camerounaise, Willian Chedjou, poignardé à Berlin, illustrant les défis auxquels font face les personnes issues de l’immigration en Allemagne.
Malgré cette épreuve, Adeline Abimnwi Awemo s’est dite déterminée à poursuivre son engagement politique. « Je suis entrée en politique pour travailler avec les gens et changer les choses ensemble. Je suis la femme de Cottbus qui s’engage pour les gens », a-t-elle déclaré.