C’est avec une profonde tristesse que le monde des médias camerounais a appris le décès de la journaliste Suzanne Kala Lobè, survenu ce jeudi 1er août 2024. Âgée de 71 ans, elle s’est éteinte des suites d’une longue maladie.
Née le 16 janvier 1953 à Douala, Suzanne Kala Lobè a suivi son enseignement primaire au Petit Joss, à Akwa, avant de poursuivre ses études en France. Titulaire d’un doctorat en linguistique obtenu en 1976 à l’université Paris-III, elle a également décroché un MBA en management culturel en 1989 et un DEA en science politique en 1997 à l’université de Bordeaux.
Membre de l’Union Nationale des Étudiants du Kamerun et de l’UPC dans sa jeunesse, elle quittera finalement ce dernier parti en 1998. C’est en 1992 qu’elle se tourne vers le journalisme, débutant à La Nouvelle Expression où elle se fait rapidement remarquer avec sa chronique « Ma candidate serait une femme », publiée lors de l’élection présidentielle camerounaise.
Pendant près de 30 ans, cette figure emblématique de la presse privée au Cameroun a marqué de son empreinte le paysage médiatique national. Elle a notamment animé plusieurs émissions sur Radio Équinoxe et Équinoxe Télévision, avant de créer sa propre société de production, EBK Productions, propriétaire du Magazine Actu.
Nommée en 2013 membre du Conseil national de la communication par le président Paul Biya, Suzanne Kala Lobè a également été chargée de la communication de la direction générale d’Hysacam. Auteure de plusieurs ouvrages, elle a par ailleurs été la chanteuse principale du groupe Djala Lilon et a participé à l’album « Ni Africa ni yoso », en hommage à Ruben Um Nyobe.
Suzanne Kala Lobè laisse derrière elle un héritage journalistique et culturel inestimable. Ses contributions exceptionnelles marqueront à jamais le paysage médiatique camerounais. Nos sincères condoléances vont à sa famille, à ses proches et à l’ensemble du milieu médiatique qui perd une figure de proue.