Ces quarante dernières années, le monde entier vit un état d’insécurité sanitaire inédit jusqu’ici, épidémies, épizooties, et autres pandémies apparaissant ou réapparaissant à intervalles de plus en plus rapprochées. Tout est parti du tout début des années 80, avec l’apparition du syndrome de l’immunodéficience acquise, plus connu sous son l’acronyme VIH/SIDA. Après une longue période de virulence qui aura eu le don de faire évoluer bien des comportements, le fléau semble en passe de perdre de sa superbe, tout en continuant néanmoins de se répandre, au gré de nos négligences.
Viendront à la suite les épisodes de la vache folle, la grippe aviaire et son virus H1N1, la fièvre hémorragique Ebola, puis les fièvres Zika et Chikungunya, les trois dernières affections semblant s’être limitées aux régions tropicales de la planète. Pas plus tard qu’hier encore, l’humanité a craint pour sa pérennité, face aux assauts dévastateurs du coronavirus, alias COVID-19. Masques chirurgicaux, vaccins et traitements controversés, potions et décoctions à l’efficacité disputée, mesures barrières et confinements permettront de ralentir l’expansion du fléau mortifère. Mais aux dernières nouvelles, l’ami corona n’aurait pas encore dit son dernier mot.
Même pas le temps de reprendre nos esprits, que voici venu une autre cause de sérieuses inquiétudes. Cette fois, c’est la variole du singe qui frappe furieusement à notre porte. Avec son lot d’ampoules purulentes, le M.pox sème la terreur. Parti d’Afrique aux dires des cercles savants, le mal se manifeste de manière plutôt erratique à travers le monde. Mais contrairement à la zizanie provoquée par son prédécesseur le coronavirus, le M.pox arrive sur un terrain dont les structures défensives récemment éprouvées peuvent porter un coup d’arrêt à sa progression, en attendant une prochaine contre-offensive dont les préparatifs avancent à grands pas.
En effet, des laboratoires pharmaceutiques et autres organisations internationales du domaine de la santé annoncent déjà la disponibilité de vaccins appropriés. Autant le dire tout de suite. Lesdits vaccins ne seront pas à la portée de toutes les bourses. Les traitements sont quant à eux maitrisés par les personnels soignants. Reste à observer les mesures à prendre pour prévenir la contamination.
Une fois de plus, une bonne hygiène individuelle et collective s’impose, la maladie se contractant principalement par le contact physique. Et sans aller jusqu’à se donner des coups de coude en guise de salutation, il convient néanmoins de se laver régulièrement les mains avec de l’eau courante et du savon, de les désinfecter autant que possible avec du gel hydroalcoolique. Il est aussi instamment conseillé d’éviter le contact avec les animaux sauvages.
Ces quelques précautions à la portée de tous constituent la clé de voûte d’un ensemble autrement plus élaboré destiné à nous épargner la psychose, les traumatismes et les pertes en vies humaines endurés pendant le COVID. Il semble qu’en matière de santé, prévenir vaut mieux que guérir !
Sachons néanmoins rester vigilants. /-
Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO
Navy Captain
Chef de Division de la Communication – MINDEF
Head of Communication Division – MINDEF