L’usage du préservatif chez les jeunes est en déclin, malgré le fait qu’ils représentent l’une des populations les plus à risque de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST). Selon la dernière enquête de l’Inserm et de l’ANRS, le recours au préservatif lors du premier rapport sexuel a diminué entre 2019 et 2023, une tendance préoccupante pour la santé publique.
Dans un contexte où les jeunes doivent naviguer entre leurs désirs et les réalités des risques sanitaires, de nombreuses excuses anti-préservatif émergent. Des phrases comme « Je ne sens rien », « ça fait débander » ou encore « je suis allergique au latex » sont fréquemment citées, révélant une perception négative du préservatif. Santé publique France (SPF) a même dressé une liste des « douze pires excuses antipréservatif », soulignant l’ironie de certaines réponses, comme « Je t’aime », qui ne tiennent pas compte des dangers des IST. SPF rappelle que les infections ne font pas de distinction entre sentiments et plaisirs, insistant sur l’importance de la protection.
L’enjeu est d’autant plus crucial que les jeunes, notamment ceux de moins de 30 ans, se retrouvent souvent en première ligne face à ces risques. L’augmentation des comportements à risque, couplée à une diminution de l’usage du préservatif, pourrait avoir des conséquences graves pour la santé de cette tranche d’âge. En parallèle, les campagnes de sensibilisation doivent continuer à évoluer pour répondre aux préoccupations et aux réalités des jeunes.
La question se pose alors : comment inverser cette tendance et encourager un usage responsable du préservatif ? Une meilleure éducation sexuelle, axée sur la réalité des risques et les avantages d’une sexualité protégée, pourrait être une solution. En fin de compte, la santé des jeunes mérite une attention particulière, car leur avenir dépend en grande partie de la manière dont ils gèrent leur santé sexuelle aujourd’hui.